4 mythes déconstruits sur les édulcorants artificiels

La saccharine, inventée en 1879, a été le premier édulcorant artificiel sur le marché. Avec tous les mythes qui circulent sur les édulcorants, difficile de s’y retrouver. Voici 4 de ces mythes déconstruits.

Non. Il existe peu de preuves solides que les aliments et les boissons sucrées artificiellement augmentent le risque de cancer chez les humains. La plupart des recherches suggèrent que manger des aliments artificiellement sucrés avec modération ne fait pas de mal.

• Ce mythe vient d’études faites au début des années 1970 qui ont montré que les rats de laboratoire nourris avec de la saccharine développaient le cancer de la vessie.
• Ces études posaient problème : non seulement les rats étaient nourris avec des doses extrêmement élevées de saccharine, mais les rongeurs transforment cet édulcorant d’une manière unique qui n’existe pas chez les humains.

Non. Ces préoccupations ont été écartées. En 1996, un groupe de scientifiques a publié un document controversé montrant que le taux de cancer du cerveau a augmenté aux États-Unis et dans plusieurs pays industrialisés depuis 1980, suggérant que l’utilisation croissante d’aspartame peut en être responsable.

• Les critiques affirmaient que selon la même logique, on pourrait également condamner l’utilisation des ordinateurs pour cette quantité grandissante de cancers du cerveau, la musique rap ou tout phénomène qui a prospéré à la même époque.
• Une étude menée par le National Cancer Institute aux États-Unis portant sur près d’un demi-million d’hommes et de femmes n’a pas trouvé de lien entre l’aspartame et le cancer du cerveau.
• Cependant, la consommation de quantités gigantesques d’édulcorants artificiels — l’équivalent de neuf ou 10 canettes de boissons gazeuses édulcorées avec de l’aspartame chaque jour — peut augmenter légèrement le risque de cancer.

Oui et non. Certaines personnes devraient éviter les aliments qui contiennent de l’aspartame tandis qu’exagérer avec certains substituts de sucre pourrait perturber la digestion.

• La consommation d’aspartame augmente les niveaux d’un acide aminé appelé phénylalanine. Les personnes qui présentent une phénylcétonurie (PCU) manquent d’une enzyme nécessaire pour décomposer la phénylalanine, donc une consommation excessive d’aspartame pourrait être toxique.
• D’autres menaces possibles pour la santé sont les alcools de sucre comme le sorbitol, utilisés dans les gâteaux et les biscuits, dans les gâteaux et d’autres aliments riches. Une consommation excessive d’alcools de sucres — en particulier le mannitol et le sorbitol — peut provoquer des ballonnements et de la diarrhée.
• Aussi, contrairement aux édulcorants artificiels, les alcools de sucre ne sont pas entièrement sans calories, donc en abuser peut rembourrer vos hanches.

4. Non. Sur la base de recherches effectuées chez les animaux de laboratoire, les scientifiques ont établi que les aliments sucrés artificiellement ne parviennent pas à freiner l’appétit, mais « entraînent » le cerveau à percevoir tous les aliments et les boissons sucrées comme étant sans calories, ce qui conduit à faire des excès.

• Personne ne sait si cela est vrai chez les humains, mais un examen de 24 études a estimé que remplacer les aliments sucrés avec des produits similaires édulcorés avec de l’aspartame se traduirait en une perte d’un peu moins de 225 g (1/2 lb) par semaine.
• D’autres études montrent que manger des aliments contenant des édulcorants artificiels sur une longue période peut aider à ne pas reprendre les kilos perdus.
• Un essai de trois ans a montré que les personnes qui étaient au régime et qui buvaient des produits contenant de l’aspartame reprenaient moins que la moitié du poids comme le groupe qui l’évitait.

Les édulcorants artificiels pourraient être le moyen idéal de satisfaire votre envie de sucrée sans faire d’écart par rapport à votre régime. Gardez ces conseils à l’esprit pour comprendre les risques inhérents à la consommation d’importantes quantités d’édulcorants artificiels.